Électroencéphalogramme
L’électroencéphalogramme (EEG) est un examen neurologique permettant d’enregistrer l’activité électrique du cerveau. Il est utilisé pour analyser le fonctionnement cérébral et détecter d’éventuelles anomalies dans l’activité neuronale.
Cet examen est non invasif et indolore. Il est réalisé à l’aide d’électrodes placées sur le cuir chevelu, qui captent les impulsions électriques générées par l’activité cérébrale. L’EEG est souvent prescrit pour diagnostiquer l’épilepsie, les troubles du sommeil et certaines pathologies neurologiques.
À quoi sert un Électroencéphalogramme ?
L’EEG est un outil essentiel en neurologie, car il permet de :
- Diagnostiquer l’épilepsie et surveiller les crises épileptiques.
- Évaluer les troubles du sommeil, comme l’apnée du sommeil ou l’insomnie chronique.
- Analyser l’activité cérébrale en cas de coma ou d’état végétatif.
- Détecter des anomalies neurologiques, telles que des tumeurs cérébrales ou des encéphalopathies.
- Suivre l’évolution des pathologies neurologiques et ajuster les traitements en conséquence.
Grâce à sa précision, cet examen est un outil clé pour les neurologues et spécialistes des troubles cérébraux.
Comment fonctionne un Électroencéphalogramme ?
L’EEG est réalisé en plaçant des électrodes sur le cuir chevelu, connectées à un appareil d’enregistrement. Ces électrodes captent l’activité électrique des neurones et la transforment en un tracé graphique analysable par un spécialiste.
L’examen peut durer de 20 minutes à plusieurs heures, selon l’objectif clinique. Dans certains cas, des stimulations spécifiques (lumière clignotante, hyperventilation ou privation de sommeil) sont utilisées pour observer des réactions neurologiques particulières.
Quels sont les types d'Électroencéphalogramme ?
1. EEG Standard
L’EEG standard est l’examen de base, réalisé en position allongée dans un environnement calme.
Il dure environ 30 à 60 minutes et permet d’identifier des anomalies neurologiques classiques.
2. EEG avec Stimulation (Photo-stimulation et Hyperventilation)
Ce type d’EEG utilise des stimulations externes, comme des lumières clignotantes ou des exercices de respiration accélérée.
Il est souvent employé pour déclencher des signes d’épilepsie qui pourraient ne pas apparaître dans un EEG standard.
3. EEG de Sommeil
L’EEG du sommeil est réalisé pendant le sommeil ou après une privation de sommeil, pour observer les ondes cérébrales dans différentes phases du repos.
Il est utilisé pour diagnostiquer les troubles du sommeil et certaines formes d’épilepsie nocturne.
4. EEG en Continu ou Vidéo-EEG
Cet examen peut durer plusieurs heures ou jours, et est souvent associé à un enregistrement vidéo.
Il permet d’observer le patient en temps réel, notamment en cas de suspicions de crises épileptiques complexes.
Quelles maladies peuvent être détectées par l'Électroencéphalogramme ?
Voici quelques pathologies pouvant être identifiées grâce à un EEG :
- Épilepsie – Identification des foyers épileptiques et types de crises.
- Encéphalopathie – Dysfonctionnement cérébral d’origine toxique, métabolique ou infectieuse.
- Tumeurs cérébrales – Détection d’anomalies électriques liées à certaines tumeurs.
- Troubles du sommeil – Apnée du sommeil, insomnies chroniques ou narcolepsie.
- Accidents vasculaires cérébraux (AVC) – Impact d’un AVC sur l’activité cérébrale.
- Maladie d’Alzheimer et démences – Identification d’altérations de l’activité cérébrale.
- État de conscience altéré – Évaluation en cas de coma ou état végétatif.
Quand est indiqué un Électroencéphalogramme ?
Un EEG peut être recommandé dans plusieurs situations :
- Suspicion d’épilepsie – Recherche d’anomalies électriques caractéristiques.
- Perte de conscience inexpliquée – Analyse des troubles neurologiques sous-jacents.
- Céphalées chroniques – Dépistage de migraines d’origine neurologique.
- Troubles du sommeil – Investigation de l’apnée du sommeil ou de la narcolepsie.
- Troubles du développement chez l’enfant – Suivi des retards cognitifs ou troubles de l’attention.
- Évaluation après un traumatisme crânien – Observation des séquelles neurologiques.
- Suivi des maladies neurodégénératives – Surveillance des altérations cérébrales progressives.
Soins pré et post-EEG
Avant l’examen
- Se laver les cheveux sans utiliser de produits coiffants (laque, gel, huiles).
- Éviter les stimulants (café, thé, nicotine) quelques heures avant l’EEG.
- Dormir normalement, sauf en cas d’EEG de sommeil nécessitant une privation de sommeil.
Après l’examen
- Il n’y a aucun effet secondaire et la reprise des activités normales est immédiate.
- Un léger inconfort dû au gel utilisé pour les électrodes peut être ressenti.
Contre-indications de l'Électroencéphalogramme
L’EEG est un examen sûr, mais certaines précautions doivent être prises :
- Patients souffrant de troubles psychiatriques sévères – Les stimulations lumineuses peuvent provoquer des crises.
- Personnes photosensibles – Risque de déclenchement d’une crise épileptique en cas de stimulation lumineuse.
Alternatives pour ceux qui ne peuvent pas faire un EEG
Si un EEG n’est pas réalisable, d’autres examens peuvent être envisagés :
- IRM cérébrale – Analyse structurelle du cerveau pour détecter des anomalies anatomiques.
- Tomographie par émission de positons (TEP) – Observation de l’activité cérébrale métabolique.
- Polysomnographie – Étude approfondie du sommeil en cas de troubles sévères.
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