Perfectionnisme et estime de soi : quand vouloir être irréprochable devient une prison

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Perfectionnisme et estime de soi : quand vouloir être irréprochable devient une prison
11/11

Perfectionnisme et estime de soi : quand vouloir être irréprochable devient une prison


Chercher à bien faire n’a rien de mauvais. Le perfectionnisme, au départ, naît souvent d’un désir sincère de donner le meilleur de soi. Mais quand l’exigence devient obsession, quand chaque erreur semble inacceptable, ce n’est plus une motivation — c’est une fatigue silencieuse. Derrière le perfectionnisme se cache souvent une estime de soi fragile, qui se mesure à la performance.

Le perfectionniste ne cherche pas seulement la qualité, il cherche la reconnaissance. Il redoute l’échec, le jugement, la déception. Il confond l’amour avec l’approbation, la valeur avec la réussite. Chaque tâche devient une épreuve, chaque projet un test invisible : suis-je à la hauteur ? Ce besoin constant de prouver finit par éroder la confiance, car rien ne semble jamais suffisant.

L’estime de soi, elle, ne se nourrit pas d’excellence, mais de bienveillance. Elle ne dit pas « sois parfait », elle dit « sois vrai ». Elle permet d’accepter les imperfections comme partie intégrante de ce que nous sommes. Parce qu’au fond, la perfection n’existe que dans l’idée que l’on s’en fait — et courir après, c’est s’éloigner de soi-même.

Apprendre à lâcher prise, c’est accepter que l’on puisse se tromper sans perdre sa valeur. C’est comprendre que le repos n’est pas une faiblesse, mais une nécessité. Que l’on peut être compétent sans être infaillible, aimé sans être impeccable. Plus on se pardonne, plus on se découvre humain — et c’est souvent là que l’on devient vraiment meilleur.

Le perfectionnisme crée une illusion de contrôle, mais la vie, elle, se vit dans l’imprévisible. Retrouver une estime de soi stable, c’est redonner du sens à l’effort, sans s’y perdre. C’est reconnaître que la beauté se trouve aussi dans les erreurs, dans les hésitations, dans les secondes où l’on apprend à recommencer.

Parce qu’au fond, s’aimer, c’est accepter de ne pas toujours briller.